Pressions sur l’ULCC : Le Conseil Présidentiel de Transition tente de sauver ses membres impliqués dans un scandale

Les membres du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) sont actuellement au centre d’une polémique. En effet, trois de ses conseillers sont impliqués dans un scandale de corruption. Pour les défendre, leurs pairs font pression sur l’Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC) pour que cette dernière blanchisse les accusés.
Les membres du CPT, habituellement divisés, semblent mettre de côté leurs différends pour sauver leurs collègues en difficulté. Cette solidarité de circonstance s’explique par le risque de voir tomber trois des leurs, une situation qui pourrait déstabiliser davantage une institution déjà fragilisée par divers scandales.
Depuis que le groupe des Éminentes personnalités de la Caricom a exprimé son soutien à l’enquête de l’ULCC, le CPT multiplie les stratagèmes pour détourner l’issue de l’enquête. L’ULCC, une institution essentielle dans la lutte contre la corruption et la promotion de la transparence au sein de l’administration publique, est désormais la cible des manœuvres du Conseil.
« Le Conseil Présidentiel dans son ensemble harcèle le Directeur général de l’ULCC, Me Hans Jacques Ludwig Joseph, pour que le rapport final blanchisse les conseillers impliqués dans le scandale de la Banque Nationale de Crédit (BNC). C’est un véritable scandale ! » a confié une source proche de l’ULCC. Selon cette même source, les conseillers pressent pour que l’affaire soit classée rapidement.
Cette situation met en lumière les difficultés de l’ULCC à mener ses enquêtes en toute indépendance face aux pressions politiques. Les actions du CPT soulèvent des questions sur l’intégrité et l’indépendance de la lutte contre la corruption en Haïti, des valeurs pourtant essentielles pour restaurer la confiance des citoyens envers leurs institutions.

La Redaction de Hebdo POST