Massacres de Gran Grif à Petite-Rivière de l’ Artibonite: symbole de l’amateurisme de Normil Rameau , de l’échec du CPT et du cynisme du politique en Haïti

IL pleut à la cité de la Crête à Pierrot. Pas de pluie! ni grêle! mais du sang! des sanglots et l’amertume d’une population ni ne veut que l’envie d’y être. Cette cité qui héberge le palais des 365 portes du fier Roi Henri Ier, fut dans les décennies précédentes, l’une des destinations touristiques locales les plus prisées d’Haïti. Quel est l’élève haïtien qui n’ avait pas cette frisson pour regarder en face cette forteresse qui en 1802 fut le témoin de l’un des plus hauts faits d’armes que l’humanité n’ a jamais connu ?
Malheureusement, depuis l’accension de Youry Latortue sur la scène politique du pays et sa domination totale sur le département de l’ Artibonite en 2006 puis la montée en puissance de Prophane Victor à Petite Rivière de l’Artibonite à partir des élections législatives de 2016, ce joyau touristique et agricole du pays, ce témoin des prouesses de nos aïeux ne connaît que déboires.
Dans la nuit du 29 au 30 Avril 2025, la Belle Rivière est à nouveau la cible des attaques du gang Gran Grif. Contrairement aux massacres de Décembre 2024, après avoir commis leurs forfaits, les salauds avaient pris la fuite pour leur bastion à Savien, cette fois-çi, ces vampires restent dans la ville pour poursuivre leurs sales besognes.
Les chiffres ne sont pas exhaustifs . Mais les premières informations font état de plus d’une dizaine de tués, des dizaines de blessés, des centaines de maisons incendiées , des milliers de familles en fuite et plusieurs personnes disparues.
Malgré une résistance acharnée des forces de l’ordre et du support des groupes d’autodéfense, les défroqués arrivent à s’installer jusqu’à la date de la publication de cet article au front Nord, Nord-Est et à l’ Est de la Ville.
Contrairement aux rumeurs faisant croire à l’ abandon, nos vaillants policiers sont encore à pied d’œuvre accompagnés des membres de la population qui ne veulent pas abandonner la cité où madame Pageot a sauvé la vie du fondateur de la nation haïtienne en 1802. Toutefois, des questions se posent sur la demain et sur les véritables intentions du Directeur Général de la Police Nationale d’Haïti, monsieur Rameau Normil, le directeur départemental de l’ Artibonite, Monsieur Caleb Exantus et le président du CSPN , son excellence Monsieur le premier ministre Alix Didier Fils – Aimé, les membres du CPT et particulièrement le président du CPT, son excellence Monsieur le président Fritz Alphonse Jean.

On prend le soin de citer les noms des chefs pour donner à notre lectorat une idée claire sur les véritables responsables de ce qui se passe actuellement à l’Artibonite et particulièrement à la Petite Rivière.
Depuis Décembre 2024, les forces de l’ordre sont dites en opérations à Petite Rivière, là nous sommes au premier mai 2025, six mois plus tard, les gangs sont encore maîtres de la situation. Le pire, aucune visite des grands responsables qu’on vient de vous citer précédemment n’a été signalée à Petite Rivière, autre que celle du DDA Caleb Exantus.
Les membres de la population locale et de la diaspora, malgré leurs maigres ressources, ils font tout, depuis six mois pour supporter les forces de l’ordre. Pourtant, aucun résultat n’a été constaté. Aujourd’hui, la Petite Rivière de l’ Artibonite est en agonie. Des enfants, des vieillards, des femmes enceintes, des personnes à mobilité réduite se jettent sans espoir dans le fleuve Artibonite pour essayer de s’échapper au feu des traîtres de la patrie. Tout cela sous le silence total des autorités.
Par ailleurs, on doit quand même indexer la responsabilité de certains élus et hommes politiques de la commune et du département dans le désastre d’aujourd’hui. Si Prophane Victor est encore sous le contrôle de la DCPJ, d’autres commanditaires du gang Gran Grif sont encore à Pétion Ville, aux Gonaïves à Saint Marc. Ils sont sans inquiétude! Sans crainte, Ils carresses leur femmes! Ils boivent du vin ! Ils discutent du pouvoir et de leur futures conquêtes. Qu’en est-il de la responsabilité de la justice ? Pourquoi la DCPJ n’ interpelle pas encore ces criminels notoires qui créèrent ce bazar à Petite Rivière ?
Entre temps, les membres du CPT se préparent à faire de nouveaux deals pour renforcer leurs prises sur la République. Des leaders sans vergognes menacent de passer à l’opposition dans le but de gagner de plus grande part du gâteau. D’autres qui sont à la fois dans le pouvoir et l’opposition présentent des diatribes pour bafouer les pauvres gens.
Aujourd’hui encore, il est temps pour que le pire soit évité. Il suffit aux responsables de prendre les dispositions nécessaires pour écraser ces bêtes sauvages et de mettre la main sur les faiseurs de ces monstres. Fritz Alphonse Jean peut encore sauver ces trois mois restants à la tête du CPT décrié. La Petite Rivière de l’Artibonite veut tout simplement vivre. Les cultivateurs veulent juste retourner calmement à la culture de leurs champs, les professionnels veulent retourner exercer leur profession. Les gens veulent vivre !

La Redaction de Hebdo POST