L’OCNH appelle le Conseil Présidentiel de Transition à agir pour régulariser l’état civil en Haïti

L’Organisation des Citoyens pour une Nouvelle Haïti (OCNH) presse le président Edgard Leblanc Fils à prendre des mesures urgentes pour résoudre la crise de l’état civil qui prive de nombreux Haïtiens de leur identité légale.
PORT-AU-PRINCE._ L’Organisation des Citoyens pour une Nouvelle Haïti (OCNH) a adressé une lettre ouverte au président du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), Edgard Leblanc Fils, l’exhortant à agir rapidement pour régulariser l’état civil en Haïti. Selon l’OCNH, l’absence d’actes de naissance pour un grand nombre de citoyens demeure une grave lacune, malgré des décrets présidentiels antérieurs visant à remédier à la situation.
Depuis l’adoption de l’Arrêté Présidentiel du 14 janvier 2016 par l’ancien président Joseph Michel Martelly, le problème de l’enregistrement des naissances reste entier. « Bon nombre de personnes sont toujours dépourvues d’acte de naissance, » a déclaré Me Camille Occius, directeur exécutif de l’OCNH. Un autre arrêté présidentiel, émis le 13 novembre 2019 sous la présidence de Jovenel Moïse, accordait un délai de cinq ans pour régulariser la situation. Toutefois, ce délai expire bientôt, et la situation n’a guère progressé.
La crise sociopolitique et sécuritaire des quatre dernières années a aggravé la situation, en particulier pour les personnes déplacées internes. L’OCNH souligne que ces individus sont les plus vulnérables, ayant souvent perdu leurs documents lors de déplacements forcés. « Un gouvernement qui ne peut pas recenser, identifier et enregistrer sa population ne peut en aucun cas atteindre un développement durable, » affirme l’OCNH dans sa lettre.
L’organisation appelle à une action concertée entre le CPT et le gouvernement de transition dirigé par Garry Conille pour combler ce vide juridique. Elle recommande un appui inconditionnel aux institutions en charge de l’état civil pour garantir le droit à l’identité de chaque citoyen. « Le problème de l’identité en Haïti est un défi majeur pour la bonne planification du développement et surtout pour la jouissance des droits notamment le droit de vote, » a insisté Me Camille Occius.
L’OCNH espère que le président Leblanc Fils comprendra l’urgence de la situation et prendra les mesures nécessaires pour régulariser l’état civil en Haïti. La lettre conclut sur une note d’espoir, en appelant à la compréhension et à l’action immédiate du président du CPT.
« Un appui inconditionnel doit être accordé aux travaux des institutions intervenant dans ce domaine en vue de régulariser désormais l’état civil dans le pays, » écrit l’OCNH.

La Redaction de Hebdo POST