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Haïti : L’OAVCT au cœur d’un scandale de corruption majeur

Haïti : L’OAVCT au cœur d’un scandale de corruption majeur

Port-au-Prince, Haïti – L’Office Assurance Véhicules Contre Tiers (OAVCT), pilier de la régulation automobile en Haïti, fait face à une nouvelle tempête. Son directeur général, Fritzner Bernadel, est accusé d’avoir orchestré un réseau de détournements de fonds, de corruption et de pratiques criminelles. Au cœur des révélations : des millions de gourdes détournées pour préserver son poste et un système frauduleux de régularisation de véhicules volés.
Des pots-de-vin pour conserver le pouvoir
Selon des informations recueillies, Fritzner Bernadel aurait organisé une réunion secrète à son domicile pour distribuer 57 millions de gourdes à un membre influent du Conseil Présidentiel de Transition (CPT). Ce paiement aurait pour objectif de garantir son maintien à la tête de l’OAVCT, malgré de nombreuses accusations de mauvaise gestion.
Un employé de l’institution, sous couvert d’anonymat, a dénoncé cette pratique : « Cet argent provient des caisses de l’OAVCT. Il aurait dû être utilisé pour moderniser nos infrastructures et améliorer les services, pas pour alimenter un système de corruption. »
Un réseau de véhicules volés
Outre les détournements financiers, Bernadel serait impliqué dans un système de légalisation de véhicules volés, principalement importés de la République dominicaine. Des plaques et des numéros d’immatriculation auraient été modifiés pour offrir une couverture légale à ces véhicules, souvent destinés à des proches d’influents responsables politiques.
Un expert en régulation automobile qualifie ces agissements de « réseau criminel organisé au plus haut niveau de l’État ». Ces révélations pointent également un lien direct avec un neveu d’un haut responsable du CPT, soupçonné d’avoir facilité l’importation et la régularisation de ces véhicules avec la complicité de Bernadel.
Une institution en crise
Sous la direction de Fritzner Bernadel, l’OAVCT semble plongée dans une corruption endémique. Plusieurs dysfonctionnements majeurs ont été signalés :
• Détournements massifs de fonds publics : Des caisses vidées par des dépenses injustifiées et des pots-de-vin.
• Dégradation des services : Les usagers se plaignent de délais interminables et d’une inefficacité grandissante.
• Abus de pouvoir : Les employés dénoncent un climat de favoritisme et d’intimidation.
• Financement illégal de groupes armés : Des fonds auraient été détournés pour soutenir des groupes armés tels que Vitelom et Lanmo 100 Jou, exacerbant l’insécurité nationale.
Un rapport syndical interne révèle également des anomalies graves, notamment l’attribution de contrats fictifs à des entreprises liées à Madame Mesil, cheffe de cabinet de Bernadel. Ces sociétés, au nombre de cinq, auraient permis de soustraire des millions de gourdes des caisses de l’OAVCT sans aucun service rendu.
Des appels à une réforme urgente
Face à l’ampleur du scandale, des organisations de la société civile et des employés de l’OAVCT réclament des mesures immédiates :

  1. La destitution immédiate de Fritzner Bernadel.
  2. Une enquête judiciaire indépendante sur les détournements de fonds et les fraudes impliquant les véhicules volés.
  3. Une réforme structurelle de l’OAVCT pour garantir transparence et efficacité.
    Une épreuve de crédibilité pour le gouvernement
    Cette affaire interpelle directement le gouvernement de transition. L’inaction face à ces révélations serait perçue comme une tolérance coupable envers la corruption, accentuant la méfiance de la population envers les institutions publiques.
    « Pourquoi le gouvernement tarde-t-il à agir ? », s’interrogent des observateurs. Suspendre ou révoquer Fritzner Bernadel apparaît comme une nécessité pour restaurer un semblant de confiance.
    L’OAVCT, symbole d’une crise plus vaste
    Ce scandale dépasse le cadre de l’OAVCT. Il illustre la corruption systémique qui gangrène les institutions haïtiennes, compromettant le développement du pays et l’avenir de sa gouvernance.
    Pour éviter une crise de légitimité, les autorités doivent agir avec fermeté, envoyer un signal clair et établir des mécanismes de contrôle plus rigoureux. L’OAVCT, en tant qu’institution cruciale pour le secteur automobile, pourrait devenir un exemple de réforme, si des mesures audacieuses sont prises.
    Le gouvernement osera-t-il relever ce défi ou continuera-t-il de détourner les yeux face à une corruption qui menace de détruire les fondements mêmes de l’État ?
hebdopost.net

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