Bilan mitigé des 100 jours du gouvernement Conille : Ricardo Fleuridor exprime son insatisfaction et appelle à des réformes
Les responsables de l’organisation politique “Nou Pap Konplis” ont exprimé leur insatisfaction quant au bilan des 100 premiers jours du gouvernement dirigé par le Premier ministre Dr. Garry Conille. Ils ont exhorté les autorités à intensifier leurs efforts pour résoudre la crise sociopolitique et économique qui persiste en Haïti depuis plusieurs décennies.
Lors d’une intervention publique, Ricardo Fleuridor, membre influent de l’organisation, a sévèrement critiqué la gestion actuelle de la crise et a insisté sur la nécessité pour le gouvernement de prendre des mesures concrètes. “Le gouvernement doit faire beaucoup plus d’efforts pour apporter des solutions tangibles à la crise. Depuis des années, cette situation paralyse le pays, et le peuple attend des actions claires pour améliorer son quotidien,” a-t-il déclaré.
Lenteur de la communauté internationale face au banditisme
De plus, Ricardo Fleuridor a également dénoncé l’attitude de la communauté internationale dans la lutte contre le grand banditisme en Haïti. Il a déploré la lenteur dans l’envoi des matériels promis à la Police nationale haïtienne (PNH) pour l’aider dans sa lutte contre les gangs armés qui continuent de semer la terreur dans la région métropolitaine de Port-au-Prince et dans plusieurs autres villes du pays.
“Les promesses faites par la communauté internationale n’ont pas été tenues. La PNH a besoin d’équipements adéquats pour combattre efficacement ces groupes criminels. Sans ces moyens, le combat contre le grand banditisme reste un défi insurmontable,” a souligné Fleuridor.
Appel à réviser le décret sur les transferts en dollars
En outre, Fleuridor a demandé au Conseil Présidentiel de Transition (CPT) et au gouvernement de revoir le décret du 17 juin 2022, qui interdit aux Haïtiens de recevoir leurs transferts en dollars américains. Selon lui, cette mesure contribue à l’appauvrissement de la classe moyenne et nuit gravement à l’économie des ménages. “Le retrait de ce droit aux citoyens ne fait qu’aggraver la précarité dans laquelle se trouve la majorité des Haïtiens. Il est urgent que cette disposition soit modifiée,” a-t-il conclu.
Ce bilan des 100 premiers jours du gouvernement Conille, jugé décevant par plusieurs acteurs politiques, met en lumière les nombreux défis auxquels fait face l’État haïtien, notamment en matière de sécurité, d’économie et de gestion de la crise sociale.
La Redaction de Hebdo POST
